Le festival du film parcourt la province NordDepuis hier et jusqu’à dimanche prochain, le festival de cinéma « ânûû-rû âboro » propose des projections gratuites de films documentaires venus du monde entier. A la médiathèque de Poindimié, mais aussi un peu partout en province Nord. Samuel Goromido et l’équipe du festival, accompagnés de tous les réalisateurs présents, ont officiellement lancé la semaine du cinéma des peuples, hier, à Poindimié. Jean-François Corral, le coordinateur du festival, a attendu dimanche matin, très tôt, à l’aéroport de Tontouta. Mais Idrissa Ouédraogo, le président du jury, n’était pas au rendez-vous. Il a été refoulé à Osaka pour un problème de visa. Regrettable mais pas dramatique puisque les organisateurs ont invité pas moins de vingt-quatre réalisateurs pour la seconde édition du festival du cinéma des peuples. Et que les présents étaient visiblement heureux d’être là, hier matin, pour la coutume d’accueil. « Nous ne sommes pas que des numéros et que des statistiques. Nous sommes avant tout des peuples. » Un propos repris en partie par Patricia Goa qui, en l’absence de Paul Néaoutyine, parti inaugurer l’usine coréenne de nickel, a appelé le peuple kanak à « occuper le terrain de l’image et à se réaproprier une image trop souvent caricaturée. » L’élue provinciale a aussi émis le vœu que « les jeunes de ce pays deviennent les réalisateurs de leur histoire et de leur culture » et que naisse « une télévision publique qui soit le reflet du pays. » Au-delà des discours politiques et/ou militants, tous les participants se sont accordés à le dire : « Le festival ânûû-rû âboro ouvre aux peuples du monde un espace de parole et représente une invitation à la découverte de la culture de l’autre. » Article de Christine Ragaj, journaliste LNC Lundi 3 novembre 2008 |